[Cet article est initialement paru en janvier 2015] Avoir la résilience comme objectif à atteindre est salutaire, reste encore pour le responsable d’une organisation à implémenter cet objectif au quotidien. La première de ses tâches est d’évaluer le potentiel de résilience de son organisation fondé sur l’appréciation de la marge de manœuvre dont il jouit pour prendre des décisions en interne. C’est la thèse défendue par Benoît Robert , Matthieu Marty , Yannick Hémond et Andrée de Serres dans cet article. La détermination de cette marge de manœuvre est un préalable à la définition du potentiel de résilience fondé sur trois critères : la capacité de l’organisation (et de ses gestionnaires) à accepter des perturbations, à planifier des mesures de protection, à anticiper ces perturbations pour assurer une mise en œuvre rapide des mesures de protection. Enfin, ces trois composantes doivent être pensées à partir du portrait de l’organisation, celui du système et de ses vulnérabilités. Les auteurs affirment en effet que l’entreprise doit avant tout se connaître.