[Cet article est initialement paru en décembre 2016]
La radicalisation s’est imposée au rang des priorités ces dernières années à l’échelle internationale. Pour autant, ce phénomène reste encore largement incompris, étant par essence subjectif. Alexandre Chevrier-Pelletier et Pablo Madriaza, chercheurs à l’International Centre for the Prevention of Crime (ICPC), basé à Montreal, présentent dans cet article les enseignements majeurs de la revue systématique réalisée par l’ICPC sur la prévention de la radicalisation. Fondée sur l’analyse de 483 documents de recherche en matière de radicalisation islamiste et d’extrême droite, elle vise à identifier des facteurs communs aux trajectoires de radicalisation violente. Les auteurs en concluent que ces études souffrent d’une trop faible prise en compte des contextes locaux, et donc de leurs spécificités, dans l’analyse des facteurs de radicalisation. Remédier à cette lacune est un préalable en vue de concevoir une politique de prévention efficace.