[Cet article est initialement paru en mars 2010] Le Web 2.0, sans avoir entrainé la révolution promise à ses débuts, démultiplie les plateformes et les canaux d’expression des « pronétaires », ces internautes lambda qui s’autoproclament acteurs, voire activistes, de la toile. Derrière ce phénomène en croissance qui inquiète les entreprises autant que tout autre acteur soucieux de son image publique, se dissimulent des techniques de social engineering bien plus inquiétantes. Camille Alloing, expert et praticien de cet univers, évoque ici les nouvelles opportunités de fraude offertes par le Web 2.0. A travers un scénario fictif, il révèle comment une entreprise, en succombant aux charmes médiatiques de « l’e-réputation », peut en venir à omettre des règles élémentaires de confidentialité et à délivrer en toute conscience des informations sensibles. L’auteur préconise quelques recommandations d’usage à destination des entreprises.