[Cet article est initialement paru en juin 2017] Les entreprises et notamment les directions sûreté s’intéressent de plus en plus aux victimes d’événements traumatiques. Certaines ont élaboré des protocoles adaptés aux personnels, très différents des protocoles de gestion des crises destinés au public et aux médias, mais auxquels ils sont intégrés. Les personnes souffrantes nécessitent d’être reconnues comme victimes pour bénéficier d’un statut juridique. Un certain nombre nécessite des soins gratuits dans le cadre de l’assurance accident de travail. Elles veulent également que l’entreprise tire des enseignements de la crise dans un but préventif qui passe le plus souvent par le renforcement des mesures de sécurité. Ces dimensions sont habituellement prises en compte lors de réunions de gestion de crise, dénommées « débriefings », lesquelles doivent être soigneusement préparées pour éviter l’improvisation. L’accompagnement des victimes doit être envisagé du temps zéro jusqu’à la résolution totale de la crise, parfois des années plus tard en cas de séquelles graves ou de procédure judiciaire.