[Cet article est initialement paru en mai 2012] L’attentat meurtrier perpétré fin mars contre un hôtel à Hat Yai, au sud de Thaïlande, rappelle s’il en était besoin, que les hôtels restent des cibles de choix pour les terroristes. Pour autant, la palette des risques de sûreté à gérer dans un hôtel est bien plus large ainsi que nous l’explique dans cet article Alexandre Masraff, directeur de la sûreté Hôtellerie France du groupe Accor. Un hôtel est avant tout un lieu d’accueil devant procurer du bien-être, lequel passe par la garantie d’une sécurité de plus en plus recherchée, que ce soit par l’entreprise qui choisit l’hôtel de ses collaborateurs nomades ou par le tour-opérateur qui gère l’hébergement de voyageurs peu avertis. En conséquence, la sécurité est donc élevée au rang de priorité par les hôtels. L’auteur concentre son analyse sur l’exemple de l’hôtellerie parisienne, représentative du fait de sa maturité, pour décrire ce qu’implique la sûreté d’hôtellerie : traiter à la fois les risques réels de sûreté (vol en chambre, vol à la roulotte, agression) et également le sentiment de sécurité de ses clients, tout en préservant leur quiétude. Difficile mission à laquelle s’ajoute le besoin de sûreté propre à l’hôtel pour faire face à ses obligations d’employeur et pour se prémunir contre les agressions dont il peut être victime.