[Cet article est initialement paru en octobre 2013] Les directions de sûreté varient considérablement d’une entreprise à l’autre. Pour- tant, Philippe Véry, responsable de la Chaire Management des Risques Criminels à l’Edhec Business School, distingue trois défis qui s’imposent indistinctement aux directeurs de sûreté des entreprises : le besoin de légitimité interne, en adaptant son discours à ses interlocuteurs, le besoin d’agilité, en s’adaptant à un environnement mouvant, et le besoin de capital social, en mobilisant des ressources externes à partir de son réseau de relations personnelles. La capacité de l’entreprise à répondre à ces défis déterminera en grande partie l’efficacité de son dispositif de sûreté.
Notre article s’inscrit en complément de celui de Jean-Pierre Vuillerme, à partir de nos propres investigations dans le champ de la sûreté. S’il est indéniable que la mission comme la localisation de la sûreté varient d’une entreprise à l’autre, cette fonction présente cependant des caractéristiques similaires dans bon nombre d’organisations. Nous en détaillerons trois (dont certaines ont été évoquées par Jean-Pierre Vuillerme) : le besoin de légitimité interne, le besoin d’agilité et le besoin de capital social.