[Cet article est initialement paru en septembre 2015] Il est coutume de dire que le Liban est une miniature du Proche et du Moyen-Orient. Mosaïque ethnique, la société libanaise constitue la société de la région à la fois la plus ouverte aux influences extérieures mais également celle la plus soumise aux tensions géopolitiques régionales depuis plus de quarante ans. Bérénice Murgue, membre du comité doctoral de l’IHEDN et collaboratrice des Cahiers de l’Orient, évoque les conséquences de ces tensions à l’aune de la guerre en Syrie dont les répercussions au sein de la scène intérieure libanaise, notamment sur ses institutions, son administration et sa population ont exacerbé les tensions et blocages internes. L’avenir du pays demeure ainsi largement tributaire de l’évolution des problématiques et soubresauts régionaux, principalement en Iran, en Arabie Saoudite, en Syrie et en Israël. L’auteur questionne alors la capacité de résilience de l’Etat libanais face aux risques de division et de partition.