[Cet article est initialement paru en décembre 2018] Protéger les Français contre le terrorisme et l’insécurité : tel est le premier axe stratégique de la feuille de route du ministère de l’Intérieur publiée en septembre 2017. Face à l’augmentation et la diversification des risques et des menaces, les technologies de rupture représentent pour les forces de sécurité intérieure l’opportunité de disposer de moyens d’action modernes et adaptés. Thierry Delville, délégué ministériel aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces au ministère de l’Intérieur, nous explique quelles sont les technologies de rupture concourant à la sécurité des personnes et des biens. Domaines, acteurs, chiffres d’affaires, enjeux politiques, économiques et sociétaux : le paysage de la sécurité s’apprête à connaître de nouveaux bouleversements.
Thierry Delville est diplômé de l’École Nationale Supérieure de Police (ENSP) de Lyon en 1994.
Après avoir été chef de circonscriptions dans le Val-d’Oise et en Seine Saint-Denis jusqu’en 1998, il devient adjoint, puis chef du bureau des systèmes d’information et des télécommunications à la direction centrale de la Sécurité publique (DCSP).
En 2005, Thierry Delville est chargé de créer le Service des technologies de la sécurité
intérieure (STSI) de la Police nationale. Il contribue à ce titre au pilotage des grands projets
technologiques (réseau Acropol, modernisation des centres d’information et de commandement), à la mise en place de partenariats et à développer l’implication de la Police nationale
dans la recherche en sécurité.
Il devient directeur des services techniques et logistiques de la Préfecture de Police de Paris en
2009. En 2014, Thierry Delville est nommé Délégué ministériel aux industries de sécurité,
puis, par décret paru le 24 janvier 2017, voit ses attributions étendues avec la création de la
délégation aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces (DMISC)