[Cet article est initialement paru en octobre 2016] La défaillance de la sécurité privée lors des Jeux Olympiques de 2012 à Londres avait fait couler beaucoup d’encre. Le défi n’en était que plus important à relever pour le secteur de la sécurité privée en France avant et pendant l’Euro 2016. De ce point de vue, le CNAPS a joué un rôle majeur comme en témoigne dans cette contribution son directeur, le préfet Jean-Paul Célet. A l’inverse des JO de Londres où la sécurité de l’événement avait été confiée à une seule entreprise, durant l’Euro 2016 c’est précisément l’atomisation du secteur de la sécurité privée qui a permis de réduire les risques de défaillance. Durant tout l’événement, le CNAPS, par le biais de sa mission de contrôle et la mobilisation forte de ses équipes sur le terrain, a pu être un capteur en quasi temps réel de la situation. Le bilan que l’établissement public retire de cet événement est globalement positif, illustrant une professionnalisation croissante du secteur. Malgré tout, quelques points d’amélioration subsistent : un certain manque de transparence du recours à la sous-traitance et un manque d’effectivité de la palpation ont été observés. Ce succès doit désormais permettre d’aller vers une véritable doctrine d’emploi de la sécurité privée dans l’architecture globale de la sécurité intérieure.