[Cet article est initialement paru en juin 2014] Du 3 février au 5 février, 116 représentants de diverses entreprises françaises se sont rendus à Téhéran dans le cadre d’un voyage organisé par le MEDEF (Mouvement des entreprises de France). Cette délégation, la plus importante européenne depuis 1979 et la Révolution islamique, est un écho direct à la signature d’un accord intérimaire à Genève entre l’Iran et P5+11 le 24 novembre. L’objectif de cette rencontre entre les entreprises françaises et les représentants iraniens est de renouer le contact avant un éventuel allègement plus important des sanctions qui pèsent encore lourdement sur l’économie iranienne et ses partenaires économiques. Aymeric Debrun, Chef de Projet à l’Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen (IPEMED), analyse la fenêtre d’opportunité qui s’est ouverte à la suite de l’élection à la présidence de la République islamique d’Iran d’Hassan Rohani et l’intérêt manifeste des entreprises européennes, asiatiques et américaines pour ce qui constitue le plus important marché de la région. Cependant, la route est encore longue vers un accord complet sur le dossier nucléaire. De nombreux obstacles demeurent qu’ils soient internes à l’Iran ou concernant les autres acteurs de la négociation.