[Cet article est initialement paru en juin 2016] Les prises d’otages sont considérées, partout dans le monde, comme l’un des crimes les plus abjects qui soient car elles exploitent la plus grande faiblesse de l’être humain : le lien émotionnel qu’il entretient avec ses semblables. Sans surprise, c’est devenu depuis cinquante ans le modus operandi le plus prisé du terrorisme international pour l’effroi qu’il suscite et la couverture médiatique sans commune mesure dont il bénéficie. Reste que les chances de survie de l’otage sont souvent conditionnées, en sus des motivations des preneurs d’otages, à l’attitude de la puissance publique en charge de la crise. De ce point de vue, Arnaud Emery, doctorant en droit à l’Université Jean Moulin Lyon III distingue, au travers d’exemples concrets, l’attitude des États dits autoritaires de celle des États démocratiques dans la résolution des prises d’otages de type siège. Sans surprise, l’approche privilégiée par les premiers s’avère bien plus meurtrière même si l’auteur soutient que le risque de sur réaction des États démocratiques peut mettre à mal l’État de droit.