Yvan Loufrani & Anne Sachet-Milliat

Police administrative et dispositifs de surveillance des salariés : un management entre droit et éthique

[Cet article est initialement paru en avril 2013]

L’affaire IKEA a révélé au grand jour l’utilisation frauduleuse de données personnelles contenues dans les fichiers STIC (système de traitement des infractions constatées). L’objet premier de la démarche, le filtrage des salariés, pose la question des moyens licites dont dispose l’entreprise pour recruter mais également pour contrôler et surveiller ses salariés. Yvan Loufrani et Anne Sachet-Milliat, Professeurs de Management à l’ISC Paris, questionnent le problème de la licéité et de la légitimité de la surveillance des salariés, à commencer par le biais des NTIC. Les auteurs rappellent que le contrôle organisationnel constitue une des pratiques de management les plus sensibles, tant sur le plan éthique que managérial.

Si l’employeur ne peut mettre en œuvre que des dispositifs de contrôle et de surveillance ayant été portés préalablement à la connaissance des salariés, ces dispositifs doivent également respecter tant le domicile que la vie privée du salarié. Dans ces conditions, les employeurs peuvent assurer un contrôle sur les correspondances du salarié (courriels, conversations téléphoniques) ou sur sa présence dans le cadre de son travail (géolocalisation, vidéosurveillance). La politique de contrôle s’avère être un subtil dosage entre le souci de l’employeur de prévenir les comportements déviants et celui des employés de ne pas être enfermés dans un système de surveillance oppressant et infantilisant.

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