[Cet article est initialement paru en septembre 2012] Le XXIème siècle a été inauguré par une série « d’hypercatastrophes » aux conséquences aussi dramatiques qu’imprévues : le tsunami qui a frappé le sud-est de l’Océan Indien en 2004, l’Ouragan Katrina qui a ravagé la Nouvelle-Orléans en 2005, et le drame de Fukushima en 2011. Selon Gérard Pardini, Directeur adjoint de l’INHESJ (Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice), la gravité de ces crises tient à l’existence et à la multiplication de plate-formes d’interconnexion qui sont autant d’amplificateurs de leurs conséquences. Afin de limiter les effets domino des crises, l’auteur en appelle à la recherche d’une approche globale prenant en compte la complexité des chaînes de valeur qui irriguent l’économie mondiale et qui démultiplient les facteurs de crises et de propagation de celles-ci. À la lumière de l’épisode de Fukushima dont l’article rappelle les enseignements, Gérard Pardini dresse un certain nombre de recommandations opérationnelles à destination des acteurs publics comme privés, recommandations qui s’avèrent cruciales pour la résilience de nos sociétés et de nos économies.