[Cet article est initialement paru en septembre 2015] Alors que la France a récemment vécu des attentats dans les locaux de Charlie Hebdo et à l’Hyper Cacher, le Canada a aussi connu des bouleversements similaires, lorsque deux militaires canadiens sont décédés durant les assauts de St-Jean-sur-Richelieu et d’Ottawa en Octobre 2014. Avec la volonté d’offrir de meilleurs outils pour comprendre ce qui pousse certains individus à commettre de tels actes, Martin Bouchard, professeur de criminologie à la Simon Fraser University, Canada, présente en 2015 un ouvrage collectif offrant un regard particulièrement orienté vers la considération des relations sociales et du rôle d’Internet dans la recherche sur le terrorisme et l’antiterrorisme. Intitulé Social networks, terrorism and counter-terrorism:Radical and connected, ce livre, écrit en anglais, s’ajoute aux contributions récentes de Bouchard sur l’influence d’Internet sur la délinquance en réseau, tant à l’égard d’une réflexion sur la criminalité plus traditionnelle qu’à celle issue d’un extrémisme violent. Bien qu’il s’adresse plus particulièrement aux étudiants et chercheurs en sciences sociales intéressés par les questions de sécurité, de terrorisme et de radicalisation, cet ouvrage s’avère également une contribution très actuelle traitant de thématiques pertinentes pour divers intervenants en matière de sécurité nationale. D’ailleurs, l’un des objectifs implicites de ce livre consiste à diminuer les écarts de compréhension sur ces questions entre les milieux pratiques et académiques.