[Cet article est initialement paru en octobre 2011] La fin des opérations militaires annoncée le 1er mai 2003 a officiellement ouvert la phase de reconstruction et a créé de nombreuses opportunités d’affaires pour les entreprises. L’euphorie a rapidement laissé la place à l’inquiétude au regard de la situation sécuritaire qui prévalait dans le pays. Un autre marché lucratif, celui de la sécurité, s’est donc développé pour accompagner les opérateurs économiques désireux de s’implanter en Irak mais réfrénés dans leurs ardeurs à l’idée d’évoluer dans un contexte dégradé. Dans cet article, Kyan Baharifar, consultant en risque pays, propose un tour d’horizon très opérationnel des risques susceptibles d’affecter les entreprises présentes en Irak et formule une liste de recommandations en matière de protection à destination de celles-ci. Instabilité politique et sociale, résilience d’Al-Qaïda en Irak, activisme des milices chiites, ingérences turques et iraniennes… Ces facteurs alimentent les conflits armés et banalisent une violence devenue quasi-endémique. A l’exception des régions autonomes du Kurdistan réputées pour leur environnement sécuritaire stable, n’importe quel déplacement sur le territoire irakien nécessite une escorte. Une situation précaire que le départ total ou partiel des forces américaines fin 2011 ne devrait pas améliorer.