[Cet article est initialement paru en juin 2011] Ecrit en 2004, ce texte de Michael Power est le paragraphe 5 d’un fascicule publié par Demos intitulé The risk management of everything. Sa clairvoyance nous incite ici à le reproduire. Il présente de manière limpide la notion de risque réputationnel, devenu depuis un classique de la gestion du risque. L’auteur a trouvé son inspiration dans l’étude de la désindustrialisation profonde de l’Angleterre et des Etats-Unis. En reléguant les usines dans les pays en développement, cette désindustrialisation a accru les risques d’atteinte à l’image de l’entreprise. L’affaire des sweatshops qui a entaché Nike reste à cet égard un précédent mémorable. Dans le même temps, la croissance des économies de service a conféré à l’image de marque de l’entreprise une valeur bien plus grande au point de devenir une priorité pour l’entreprise. Le texte pressent l’avènement du risque de réputation comme amené à devenir partie intégrante d’une gestion globale des risques de l’entreprise. Selon l’auteur, l’image de l’entre- prise pouvant être altérée dans n’importe quel domaine, le risque de réputation a vocation à englober toutes les autres formes de risques.